• Procès Murray - Compte rendu

    Procès Murray - Compte rendu

    Le Dr Conrad Murray a entendu son propre témoin affirmer, lundi, qu'il n'aurait pas accepté d'être payé pour faire ce qu'il avait fait pour Michael, soit lui administrer un anesthésique utilisé en milieu hospitalier dans sa chambre à coucher. «Je n'y songerais même pas», a admis le Dr Paul White. «Aucune somme ne pourrait me convaincre de faire cela.» Recourir au popofol pour remédier aux problèmes d'insomnie du «roi de la pop» était «un emploi absolument non conforme du médicament», a-t-il ajouté. Le Dr White a également reconnu qu'il ne fallait jamais administrer cet anesthésique à l'extérieur d'un hôpital parce que son utilisation exigeait la présence d'appareils de réanimation. Anesthésiste réputé maintenant à la retraite, le Dr Paul White est parfois présenté comme le «père du propofol» en raison de ses recherches sur le médicament. Le spécialiste a eu droit à un contre-interrogatoire musclé de la part du procureur David Walgren, qui a tenté de démolir sa thèse voulant que Michael ait causé sa propre mort. Me Walgren a remis en question les calculs du Dr White et rappelé qu'il avait déjà poussé la défense à croire que le chanteur avait ingéré la dose fatale de propofol. Le témoin a avoué qu'il n'avait fait aucune recherche sur cette hypothèse avant de la proposer. Il a précisé qu'une étude avait plus tard démontré qu'elle n'était pas plausible. Même s'il s'est abstenu d'accuser le Dr Conrad Murray d'avoir causé le décès de la star, le Dr Paul White a tout de même laissé échapper qu'il croyait que Murray avait rempli une seringue de propofol et qu'il l'avait mise à portée de main de Michael. Ce scénario n'avait encore jamais été évoqué et il pourrait expliquer comment l'artiste aurait pu se réveiller, prendre la seringue et s'injecter le médicament par le biais de sa perfusion. Murray, qui a plaidé non coupable à une accusation d'homicide involontaire, a confirmé qu'il administrait du propofol à l'interprète de Thriller chez lui afin de l'aider à dormir. Il a déclaré à la police qu'il avait quitté la chambre de l'artiste pendant deux minutes le 25 juin 2009 avant de revenir et de découvrir qu'il n'avait plus de signes vitaux.

    Contre-interrogatoire tendu

    Etes-vous d'accord pour dire qu'il y a des moments où le Dr Murray s'est écarté des normes en matière de soins, le 25 juin 2009?, a demandé M. Walgren. Oui, a répondu le Dr White, spécialiste mondialement reconnu du propofol. Au court d'un long contre-interrogatoire tendu, David Walgren a également demandé: "Pouvez-vous justifier le fait que Conrad Murray n'ait pas appelé plus tôt les urgences"? Je ne peux pas, a répondu le témoin. Il aurait dû appeler les urgences plus tôt, a-t-il reconnu. Les tensions entre le procureur et le témoin -- le premier reprochant au second de ressortir des phrases toutes prêtes - a provoqué une interruption de séance. Furieux, le procureur a reproché au témoin de faire référence à des entretiens qu'il avait eu avec le Dr Murray, pourtant écartés du procès. Le juge, furieux lui aussi, lui a donné raison et a sommé le Dr White de ne plus faire référence à ces entretiens.

    Complément attendu

    Clairement, le Dr White ne répond pas aux question, et c'est manifestement intentionnel, a affirmé le juge Pastor. Je n'aime pas ça et cela ne doit plus se reproduire. Le procureur a également évoqué la rémunération du Dr White pour son témoignage. Le praticien, aujourd'hui à la retraite, a précisé avoir déjà reçu 11.000 dollars et attendre un complément. Il a observé que son tarif d'expert, pour un témoignage à la cour, était de 3500 dollars par jour et qu'il avait travaillé sur le procès du Dr Murray entre 10 et 12 jours. Il a remarqué cependant qu'il n'appliquerait pas ce tarif car la défense n'en a pas les moyens. Le témoin-clé du parquet, le Dr Steven Shafer - lui aussi expert du propofol - avait déclaré qu'il témoignait au procès à titre gracieux. Le témoignage du Dr Paul White s'oppose à celui de son collègue et ami Steven Shafer, qui a témoigné pour l'accusation. Le Dr Shafer a affirmé qu'aucune preuve ne pouvait soutenir la thèse du Dr White selon laquelle Michael s'était lui-même administré la dose fatale et que cette hypothèse était «folle». Le Dr Steven Shafer pourrait être rappelé à la barre pour servir de contre-preuve plus tard au cours du procès, qui en est à sa sixième semaine.

    Conrad Murray ne témoignera pas.

    Le site RadarOnline révèle que l'ancien médecin de Michael ne témoignera finalement pas à son propre procès. Les avocats du médecin ayant jugé que leur client ne résisterait pas à l'interrogatoire de la défense. Une source proche de l'affaire aurait en effet révélé au site américain que le vice-procureur David Walgren serait capable, avec ses questions, de mettre l'accusé à terre, ce qui, bien entendu, ne jouerait pas en faveur de Conrad Murray, qui espère bien être reconnu non-coupable des accusations d'homicide involontaire. Selon cette source, le Dr. Murray ne serait pas apte à répondre de tous les faits qui lui sont reprochés, à savoir ne pas avoir appelé le 911 et de ne pas avoir dit aux urgentistes et médecins que Michael avait pris du propofol. Une révélation qui en dit long sur les espoirs que portent les avocats de Murray sur l'avenir de leur client...

    Source: AP - Cyberpresse.ca - Lematin.ch - RadarOnline - News de Stars - MJJ Legacy


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