Un juge a rejeté, lundi, la demande des avocats du Dr Conrad Murray qui voulaient que la fiole contenant l'anesthésique ayant causé la mort de Michael fasse l'objet d'une analyse indépendante.

À quelques jours du prononcé de la sentence, le magistrat Michael Pastor de la Cour supérieure de Los Angeles a déclaré que la défense avait eu la possiblité de présenter cette requête durant le procès de six semaines mais qu'elle avait choisi de ne pas le faire.

L'un des avocats du médecin, J. Michael Flanagan, a fait valoir que les résultats de cette analyse aurait pu permettre de confirmer ou d'invalider la thèse d'un spécialiste appelé à la barre par la poursuite.

Le Dr Steven Shafer avait en effet raconté que le seul scénario plausible pour expliquer le décès du «roi de la pop» était que Murray l'avait laissé sans surveillance alors qu'il était sous perfusion de propofol et de l'analgésique lidocaïne.

L'expert avait déclaré avoir écarté toutes les autres hypothèses, incluant celle de la défense, qui soutenait que Michael s'était lui-même administré la dose fatale du puissant médicament qu'il utilisait comme somnifère.

Le cardiologue de Houston administrait du propofol à son célèbre patient chaque soir afin de l'aider à dormir alors qu'il se préparait à remonter sur scène.

Pour sa part, le procureur David Walgren a soutenu que la demande était sans fondement et que l'accusé avait été jugé de manière juste.

M. Flanagan a expliqué qu'il avait réalisé l'importance de faire analyser le contenu de la fiole seulement après le procès, qui s'est conclu le 7 novembre avec la condamnation du Dr Conrad Murray pour homicide involontaire.

Selon l'avocat, si la thèse du Dr Shafer est correcte, la petite quantité de liquide dans la fiole devrait contenir du lidocaïne. Si c'est le cas, cela prouverait que Murray a bel et bien abandonné l'artiste dans sa chambre alors qu'il était sous perfusion.

Il a aussi souligné que l'expert n'avait pas mentionné la présence du lidocaïne avec le propofol avant d'avoir été rappelé comme témoin en contre-preuve à la fin des procédures.

M. Walgren a rappelé que le Dr Steven Shafer et toutes les autres personnes ayant témoigné avaient reconnu ne pas savoir exactement ce qui s'était passé dans la chambre de l'interprète de «Thriller» avant son décès le 25 juin 2009.

Ils ont aussi admis qu'ils ne pouvaient qu'énoncer des théories à partir des résultats des tests toxicologiques, des déclarations de Murray à la police et des preuves trouvées sur les lieux.

Le Dr Conrad Murray demeure derrière les barreaux en attendant sa sentence le 29 novembre et pourrait écoper jusqu'à quatre ans d'emprisonnement.

Source: AP - 98,5 FM - MJJ Legacy