• Jermaine - Interview Part.2

    Jermaine - Interview Part.2

    PART 2/2

    MJJC : Votre ex-femme, Margaret Maldonado a dit que vous étiez très jaloux de Michael. Suzanne de Passe l’a dit également de tous les frères de Michael à une émission d’Oprah en 1993. Etiez-vous jaloux de Michael à un moment de votre vie ? Que pensez-vous de ceux qui l’ont dit ?

    JJ : Il ne faut pas écouter tout ce qui se dit. Je me moque de ce que les autres croient savoir. Qu’importe s’ils me connaissent personnellement ou pas. Ils ne peuvent pas savoir ce que je ressens en moi. Il n’y a personne qui peut honnêtement dire que j’ai exprimé un sentiment de jalousie vis-à-vis de Michael ou que je me suis plaint. On était différents parfois mais il n’y avait pas de jalousie.

    Je suis toujours aussi fier de Michael aujourd’hui que de son vivant. C’est une raison pour laquelle j’ai écrit ce livre : parler de notre vie et de notre parcours. Rien d’autre.

    MJJC : Dans votre livre et dans vos entretiens avec les medias pour sa promotion, vous êtes inébranlable sur l’importance de la famille. Vous rappelez qu’individuellement vous étiez plus fragiles qu’ensemble en tant que famille. Vous faites un parallèle avec la carrière de Michael. Vous dites comment l’industrie de la musique a essayé de séparer Michael de ses frères et que cela n’a rien donné de bon. Comment expliquez-vous alors pourquoi vous avez été le premier frère à quitter le groupe quand vous étiez à la Motown ? Vous avez préféré poursuivre une carrière solo plutôt que de suivre votre père et vos frères pour un meilleur contrat chez Epic. Si votre carrière avait explosé et été devenue aussi brillante que celle de Michael, pensez-vous que vous auriez eu autant envie de revenir dans le groupe ?

    JJ : Je ne pense pas que j’ai pensé beaucoup à ma rupture avec les Jackson5 avant d’écrire ce livre. On m’a fait remarquer que mon départ avait été un exemple pour Michael. Si c’était OK pour moi de partir, c’était OK pour lui aussi, donc. Je vois çà maintenant sous un angle que je n’avais pas vu avant.

    Mais, j’utilise l’histoire de Joseph à propos de l’arbre et des branches : nous étions plus forts ensemble que séparés. Si vous lisez le livre, vous verrez comme je me sentais seul. Tout ce que je voulais, c’était retrouver mes frères. Au-delà du succès, j’avais vraiment envie de retourner à mes racines.

    C’est une autre histoire pour les gens d’Hollywood qui entouraient Michael. Ils voulaient l’isoler de nous. C’est dans le livre. Chacun pourra se faire sa propre opinion et se poser une question : Michael était une superstar, c’était son droit mais allait-il mieux éloigné de sa famille ? Je réponds maintenant : si la famille avait été présente au Forum ou au Staples pour TII, les répétitions auraient été interrompues bien avant et Michael serait avec nous aujourd’hui.

    MJJC : Dans votre livre, vous précisez que vous n’avez pas écrit « Word to the Badd » alors qu’en 1991, vous avez fait des interviews – video et presse- où vous déclariez, sans ambiguïté, que vous aviez écrit cette chanson. Par exemple dans un interview au Time, vous avez dit : « J’ai écrit cette chanson – c’est venu du fond de mon cœur – pour aider mon petit frère à se raccrocher à la réalité. » Où est le vrai ? Qu’importe, acceptez-vous une quelconque responsabilité dans cette chanson ? Même si vous ne l’avez pas écrite, reconnaissez-vous que la chanter et l’enregistrer était mal tout autant ?

    JJ : Je sais qu’il y a des gens qui aiment m’interpeler là-dessus. La fin de l’histoire est que je n’ai pas écrit cette chanson et tous ceux qui ont été impliqués le savent. Je ne l’ai pas écrite quoi que j’ai dit ou pas dit dans cet interview-ci ou cet interview-là... Personne ne fait allusion aux interviews où j’ai dit que je ne l’avais pas écrite ! Pas vrai ?

    La vérité que j’ai racontée souvent est celle qui est dans le livre. J’en ai accepté la responsabilité il y a longtemps et mes remords étaient sincères. C’est dommage que certains fans n’aient pas réussi à passer à autre chose comme Michael a su le faire. Honnêtement, ce qui m’importe c’est que tout se soit arrangé entre mon frère et moi.

    MJJC : Si vous avez vraiment du vitiligo comme vous le déclarez dans votre livre, qu’est-ce qui vous a empêché de le faire savoir quand tout le monde doutait de la maladie de Michael ? Ne pensez-vous pas que cela aurait pu aider Michael de dire que vous aviez une tâche de vitiligo au lieu de vous moquer de son changement de couleur dans une chanson ?

    JJ : Pour nous, c’était absurde d’entendre tous les mensonges des tabloids disant que Michael se blanchissait la peau mais je dirais ce que Michael disait : « si on passait son temps à faire taire toutes les rumeurs ou les mensonges qui sont dits ou écrits, ce ne serait plus une vie ! »

    Quand j’ai commencé à écrire ce livre, je n’avais pas l’intention de parler de çà. Nous, en tant que famille, nous aimons préserver notre intimité. J’y ai fait allusion un jour et mon assistant (ghost writer = nègre !) a pensé que cela avait de l’importance. On en a parlé et j’ai accepté de l’inclure dans le livre quand il m’a persuadé que c’était une information importante.

    MJJC : Vous affirmez dans votre livre que Michael n’avait pas de téléphone portable. Beaucoup de photos, des gardes du corps, des amis confirment que Michael en avait un et qu’il s’en servait bien. Est-ce possible que Michael ne voulait tout simplement pas vous parler ?

    JJ : Ce que les gens interprètent en voyant une photo ne veut pas dire que Michael avait son propre téléphone portable parce qu’il a été photographié avec. Dans la limite de mes connaissances, Michael n’avait pas de n° de portable où on aurait pu l’appeler. Celui qu’il a sur la photo était à quelqu’un d’autre.

    MJJC : Qu’est-ce qui vous a pris quand vous avez pensé dire à tout le monde que vous aviez un « plan d’évasion » si Michael avait été reconnu coupable en 2005 ? Etait-ce une bonne idée ? S’échapper ou quitter le pays pendant un procès (avant ou après le verdict) aurait été un crime. Regrettez-vous de l’avoir écrit ?

    JJ : Pourquoi aurais-je dû regretter ? C’est encore un exemple d’un mauvais compte rendu des journaux sur ce que j’ai écrit dans le livre. Je n’ai pas dit que c’était un plan « si jugé coupable ». J’ai dit que c’était un plan que j’avais préparé après les premiers jours de témoignage. Je n’ai pas dit que c’était rationnel mais j’étais dans cet état d’esprit sur le moment, sans recul.

    Cela ne m’était pas venu à l’esprit d’estimer si c’était bien ou mal. C’était le moment où mon frère avait été poursuivi, arrêté et jugé pour ce qu’il n’avait pas fait. Etais-je supposé m’assoir et faire confiance au système qui allait l’anéantir ? Je n’avais pas confiance et je faisais des cauchemars en imaginant un homme innocent aller en prison. J’ai décrit dans le livre les pensées et les sentiments que j’ai eus dans ce contexte. C’est la vérité et je ne regrette pas de l’avoir écrite.

    MJJC : Dans quelle mesure, Michael vous doit le succès, à vous et au reste de la famille ? Pensez-vous que l’héritage qu’il nous laisse est uniquement à lui, et bien distinct de celui des Jacksons ou des Jackson 5 ?

    JJ : Comme Paul McCartney doit son succès aux Beatles, la base de Michael était les Jackson 5. On vient tous de quelque part. L’héritage de Michael lui est propre et original. Et nous sommes fiers en tant que frères d’avoir partagé ses débuts. La période des Jackson 5 fait partie de la « success story » de Michael. L’histoire ne peut les dissocier.

    MJJC : Tandis que la famille Jackson est considérée comme une force musicale extraordinaire et qu’elle fait partie de l’aristocratie musicale américaine, la famille Jackson a-t-elle conscience que beaucoup de fans dissocient l’héritage artistique de Michael de celui de la famille, en particulier à l’étranger où Michael a tant de fans ? Comment envisagez-vous de développer l’héritage de la famille Jackson sans éloigner les fans de Michael ?

    JJ : Je pense que j’ai déjà répondu à cela dans la question précédente. On ne veut éloigner personne. Michael avait des fans les plus extraordinaires et aussi fiers que nous de ce que nous a laissé Michael. Les deux héritages artistiques sont imbriqués sans former un seul héritage ni être identiques. C’est la meilleure façon de voir çà. Les deux parcours ont démarré sur les mêmes rails et Michael a ensuite continué sur ses propres rails pour créer un héritage artistique au-dessus de l’héritage des Jackson 5.

    MJJC : Michel tenait à l’intimité et la protection de ses enfants. Pourquoi votre famille fait-elle la promotion des enfants au mépris de leur intimité –spécialement avec le public ? Twitter les expose à des personnes malfaisantes. Vous rendez-vous compte qu’en exposant les enfants de Michael de cette façon, cela apparaît aux fans comme contradictoire avec ce que leur père voulait pour eux ? Pouvez-vous nous expliquer ?

    JJ : C’est faux de dire que nous ne tenons pas compte de leur intimité. Les vœux de Michael sont respectés. Ces enfants sont farouchement protégés.

    Michael a confié ses enfants à sa mère parce qu’il savait qu’ils recevraient de l’amour et de l’attention. Comme tous les parents le savent, il y a très peu de marge entre le « non » et le respect de la demande des enfants. Au fur et à mesure de leur évolution, les décisions qui touchent leur vie, leur développement, leurs ambitions doivent aussi évoluer.

    MJJC : Savez-vous que le blog où Jordan Chandler a retiré ses accusations contre Michael était bidon ? Dans les interviews TV, vous et Mme Jackson utilisiez cet argument pour défendre Michael de toutes les accusations de pédophilie. Comme c’était faux, vos déclarations ont eu l’effet inverse. Les gens continuaient à se poser des questions. Il y avait tant d’autres arguments pour défendre l’innocence de Michael. Les fans étaient très frustrés de voir les effets négatifs sur votre frère avec un argument qui était clairement un mensonge.

    JJ : Je ne vois pas à quel blog vous faites allusion ? L’avocat de Michael, Tom Mesereau, avait un témoin qui était prêt à déclarer que Jordan Chandler avait dit que les allégations contre Michael étaient fausses (s’il avait témoigné en 2005). Le garçon se serait rétracté en privé et Tom allait le prouver. Je pense qu’il n’y a pas meilleur argument que celui-là !

    MJJC : Etes-vous toujours aussi fortement opposé aux enregistrements Cascio ? Si c’est le cas, vous ou d’autres dans la famille, envisagez-vous d’intervenir si un nouvel album était publié avec d’autres enregistrements Cascio ?

    JJ : Pour l’instant, je répéterai ce que j’ai toujours dit à ce sujet : avons-nous déjà dû nous demander si une musique et une voix étaient bien celles de Michael ? A savoir si c’était de lui à 100 % ? Je pense que la vérité sera révélée un jour mais, non, ce premier album n’est pas 100 % Michael. Personne ne me peut m’apprendre à reconnaître le son authentique de la voix de mon frère.

    MJJ : Une question comme çà.. Michael a-t-il exprimé un jour un intérêt pour l’Islam et l’envie de devenir musulman ? Il y a eu de vagues rumeurs après la mort de Michael qui disaient que Michael était musulman.

    JJ: Michael ne s’est pas converti à l’Islam. Il s’y intéressait. Je lui avais donné beaucoup de livres sur le sujet. J’ai écrit dans mon livre que, pendant le procès de 2005, il était retourné à la Salle du Royaume pour prier. Pour dire vrai, il est mort Témoin de Jéhovah.

    MJJC : Quelle est la pire farce que Michael vous ait jamais faite ?

    JJ : Des seaux ou des bouteilles d’eau qui me tombaient dessus quand j’ouvrais une porte. De l’eau, de l’eau, de l’eau... Dans toutes les farces dont je me souviens, j’étais trempé !

    MJJC : Que vous manque-t-il le plus dans Michael ?

    JJ : C’est simple : son sourire. Il avait un sourire comme personne d’autre.

    MJJC : Si vous aviez à dire quelque chose à Michael, ce serait quoi ?

    JJ : Ce ne serait pas une chose mais plusieurs, des choses intimes. Mais je lui rappellerais combien ses concerts de Londres allaient être fabuleux, parce qu’il doutait de lui-même. C’est ce qu’il y a de plus triste pour moi : sa mort a confirmé le mensonge qui disait qu’il ne serait pas prêt ou pas assez robuste pour retourner sur scène. Pour moi, la vérité est qu’il allait créer le spectacle le plus extraordinaire de la terre et prouver que tout le monde avait tort avec le plus grand retour d’un artiste qu’on n'ait jamais connu.

    MJJC : Avez-vous l’intention de publier un album solo avec de nouvelles chansons ? Ferez-vous un jour un spectacle ou une tournée à partir de vos propres titres ?

    JJ : J’ai toujours des projets et des idées. Je travaille toujours sur de nouveaux titres. Je n’ai pas encore fini !

    MJJC : La plupart du temps, on voit seulement Marlon, Jackie et Tito ensemble. Y-a-t-il une raison ? Pensez-vous que vous travaillerez un jour à nouveau ensemble ?

    JJ : Vous n’avez vu que Marlon, Jackie et Tito l’année dernière parce que j’étais occupé à écrire mon livre. Puis, il y a eu le procès. Je caresse l’espoir que vous reverrez tous les frères travailler ensemble.

    MJJC : Que prévoyez-vous pour préserver la mémoire de Michael dans les années à venir ?

    JJ : Mon livre a été la première chose que je pouvais faire pour honorer la mémoire de Michael et faire connaître la vérité, ce qu’il n’a pas pu faire lui-même. Pour l’avenir, mon but sera toujours de préserver sa mémoire, avec beaucoup d’exigence et par tous les moyens.

    - F I N -

    MJJC : l’édition du livre de Jermaine « You are not alone » va être réédité avec un nouveau chapitre en juin 2012. A suivre ! _________________

    Un très grand Merci à MJFrance pour la traduc

    Source : MJJCommunity


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :